Des images de la nuit, je garde le secret
Comme si de l’absence, j’attaquais le concret.
Les images de la nuit, je me les crée tout seul,
À taquiner la mort, dès qu’elle ouvre la gueule.

Le 16 avril 2024.
C.B.

En panne de tout, je cherche des rimes qui se dérobent,
Égaré jusqu’à des ailleurs où je me fuis,
Sans me trouver en tout ce vide qui m’enrobe.
Je suis un homme abandonné, privée d’appui.

Le 11 avril 2024.
C.B.

Vous Angevins avez-vous reçu des nouvelles
De l’une de vous, que l’on appelle « La Navelle » ?
Elle est de vous, la promeneuse, en des endroits
Où pour se trouver il faut être assez adroit…
Des situasses les plus improbables, elle fait son nid
À la hauteur d’où elle gouverne son infini
Si « La Navelle » vous rencontrez, soyez prudents;
Elle est armée, de ce qui crée des accidents.

Le 6 avril 2024.
C.B.

Je ne viens pas d’une ombre, et pourtant je ne vis que la nuit. J’attends que la cafarde, elle se présente, et je suis au saut du vécu. Je n’ai besoin que de lui plaire, sans me forcer, et d’explorer en ses rayons tous les coins où elle se pose. Car la Lune laisse des traces accrochées à son passage.

Le 28 mars 2024.
C.B.

Je vous jure que je l’ai vu, par toutes les bouches de l’horreur. Je l’ai vu seul, en aparté, si je puis dire. La maison est habitée par d’autres pourtant. Mais je me lève la nuit pour aller boire de la flotte au robico, et le voilà qui m’apparaît, entre les ombres et au silence de sa présence. Je ne crie pas ! Je le regarde, sans me signer, et je le sais qui est en moi, sans que je puisse l’exprimer.

Le 15 mars 2024.
C.B.

Rochers sans présence, enveloppés de nuit, isolés comme une île au milieu de la terre. Je passe du temps au sol, allongé sur ce point, à construire en silence le rien qui sait se perdre.

Le 5 mars 2024.
C.B.

Je regarde la nuit d’où montent les saveurs
De l’oubli paresseux de mon esprit rêveur.
Je l’envahis du nombre d’errance supplémentaire,
Et l’aide à établir son royaume sur la terre.

Le 21 février 2024.
C.B.

À regarder de loin toutes les lumières du soir
Mon imagination se trouve où s’asseoir,
Invitée par le rêve de tout ce qui se passe,
Comme si elle s’ouvrait là en de nouveaux espaces.

Le 16 février 2024.
C.B.

Aux quatre coins de l’ombre se cachent des oublis
Où mes pensées éparses se sentent établies.
Tout seul, de temps à autre, je vais les visiter,
Avec le but de me refaire une bonne santé.

Le 12 février 2024.
C.B.

La seule et unique qui soit autorisée
À monter sur ma table où mon âme est posée,
Et à m’y inspirer, est ma chatte Pépa,
Qui sait de sa présence là où je ne suis pas.

Le 09 février 2024.
C.B.