La fin de moi

Elle me revient par tous les bouts, la fin de moi. Je me mets alors sur mon trente et un de tristesse d’une réserve d’où je puise bien avant le début de ma vie. Elle me revient comme si l’oubli se transformait en connaissance. Tous ceux qu’un manque a balayé de la souvenance s’arriment à mon caberlot quand il est ouvert. La fin de moi est une présence à ceux qui vont dispersés au large de la fuite. Je vais souvent jusqu’à la fin de moi au bord de mes limites visiter les extrêmes qui sont de me tenir un rang parmi les vivants. Mais à la fin de moi je plonge en un doute.

Le 18 avril 2018. C.B.

Où mon père…

Venu du bord de tout oubli, j’ai rencontré un mien perdu, au commencement de la nuit où l’ombre porte en ses replis comme le fruit d’une liaison. Il m’a parlé du cimetière où l’on croit qu’il est conservé, quand c’est des ruines dont il se pare pour résider. Il m’a dit de ne pas chercher un début à leur découverte, car lui seul peut me contacter. Les ruines secrète de son absence forment l’endroit de mes regrets.

Le 10 novembre 2017. C.B.