Le maudit du verbe

christophemedaillonPar tous les bouts on le déteste
Ce fantôme venu de la peste
Comme si la rage crachait ses flammes
À gros débit coulant de l’âme.
Louis-Ferdinand est un maudit
Par lequel la prose reverdit
Et qui voyage vers nous encore
Entre les ruines de son décor
Jusqu’à briser à coups de gueule
Le silence où l’on n’est plus seul,
Et ramener dans le délire toute la situasse
Qu’il remue du fond de la crasse.
Il en touille beaucoup de la jaille
Où l’on s’enfonce jusqu’à la taille.
Il s’y repaît à grandes brassées
Au monde qu’il sait embrasser.

Octobre 2016.

C.B.

La machine des ruines

« -Ha ! Vous tombez bien… ! Pouvez-vous me donner un p’tit coup d’ main ? « 

De l’aide ? Mais dans quel but précis cette demande ? Nous nous sentons engagés, et comment refuser ?

« -Oui…

-Venez à moi… Je vais vous montrer…  »

Et ni une ni deux, il nous engage à le suivre, mais là où on n’y va pas d’habitude. Là où on n’y croit pas. Derrière le vrai. Nous passons à l’envers du décor de toute la demeure et l’étang. Là où la machine des ruines se résume à des engrenages et un ensemble de ressorts itou. On en revient pas de ce système.

                                                                                                                                             Le 25 janvier 2014.

                                                                                                                                                             C.B.