La fin de moi

Elle me revient par tous les bouts, la fin de moi. Je me mets alors sur mon trente et un de tristesse d’une réserve d’où je puise bien avant le début de ma vie. Elle me revient comme si l’oubli se transformait en connaissance. Tous ceux qu’un manque a balayé de la souvenance s’arriment à mon caberlot quand il est ouvert. La fin de moi est une présence à ceux qui vont dispersés au large de la fuite. Je vais souvent jusqu’à la fin de moi au bord de mes limites visiter les extrêmes qui sont de me tenir un rang parmi les vivants. Mais à la fin de moi je plonge en un doute.

Le 18 avril 2018. C.B.

Le père Lachaise

Le triste sire qui sévit au sein des vérandas

Le triste sire qui sévit au sein des vérandas

Regardez bien parmi les bris ces actes de la barbarie la plus active du triste sire qui sévit au sein des vérandas. Il démembre de pauvres fauteuils rien que du poids de sa carcasse. D’un simple objet l’âme il  casse, sans se soucier de sa souffrance. Faiseur de ruines, il se mesure à ses dégâts sur les sièges de tous acabits. C’est un artiste que ce briseur de masse inerte.  Quand à Angers, ce sont des balcons qui s’effondrent, lui il préfère le mobilier. On tombe de moins haut. Et à propos de sépulture, pour lui ça sent le sapin, même si le fauteuil est en plastoc. Le père Lachaise guette en coulisse après les exploits de cet imposteur au trône de l’Élu.

Le  5 novembre 2016.

C.B.