Le souffle de l’ailleurs

Céline me nuit à plus d’un titre, je le constate.
Mais devant la force de ses mots je me gratte.
Je devrais pas le lire; ça me flanque la nausée,
Encore que roman soit d’un autre l’exposé.
Céline me fiche à terre comme le roi de rien
Moi qui n’aie pas vécu l’Occupe et les Aryens.
Je suis dépossédé par son art de la rue,
Et c’est de la bijaille que je sors de mon cru.
Ah ! Si le sieur Céline s’était nommé Marcel
J’aurais pu de la prose faire des étincelles !
Au lieu de ça hélas je suis un laborieux
Qui suffit à sa peine de pauvre galéreux.
Ah si ! En ma débine, je gagne de créer
Un tas de mots nouveau afin de m’aérer
A fond le caberlot du souffle de l’ailleurs
Tout comme si je donnais de mon âme le meilleur.

 

Le 13 octobre 2020. C.B.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *