Les rochers comme des ruines

Ce court texte sert de préambule à la visite de ruines rencontrées au hasard de mes pas.

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I H, Au bord de la Baïse, Gers

Par un dédale de galeries en ruine, en compagnie de mon fidèle Ratsou, je suis entré au creux du domaine, là où tout n’est qu’histoire du temps jadis et chaque pierre à elle seule la preuve d’un monde enfoui. C’est là ma terre de construction du temps. Là où les aubes se renouvellent avec des ferveurs de connaissance de ce qui fut. Les ruines sont le lieu où l’esprit songe à ne pas oublier. Mais ça n’est pas une faveur accordée. Avec elles, l’on voyage au-delà de ces jours enfouis sous le silence.

On les habite par un ailleurs.

Combien de fois me suis-je logé au creux de ces pierres abandonnées afin d’y lire et d’y écrire ? Souvent  je m’imprègne du calme répandu de  ces vies à deviner. Je m’inspire de l’absence enserrée en ces murs. J’y vis un monde d’invention et d’intuition mêlées où je dépose mes aventures. Les ruines sont bien un lieu de dépôt. Je m’y sens d’une richesse d’encre. Toute la sève de mes écrits y coule et se répand en ordre de mots à l’appel de la suite.

                                                                                                                                                               C.B. Le 18/08/2013

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