Je marche seul en moi comme au sein des sentiers les plus reculés de ma nuit. Je vais au pas d’une ombre qui se partage les rôles de tous mes disparus. J’embauche aussi des autres, ceux que l’absence ravit comme une perte récente. Ils me dépassent en nombre mais pas en volonté d’être de leur essence. Je suis l’absent au monde en dépit de mes formes qui me poussent à l’avant des rencontres. Mais qui parle en moi, sinon de mon semblant ?
Le 3 mars 2018. C.B.