Le chercheur

Connaissez-vous celui qui hante la nuit les rues,
Celui qui enchante seul, l’âme des disparus ?
Celui qui vous vient trouver au nom de la mort,
Et cherche avec les trépassés un vrai rapport ?
Oui, le connaissez-vous, celui qui vous convoque
Et vous déniche une place, et ce sans équivoque ?
Vous devriez le voir, car c’est lui qui assure,
Aux vivants leur futur, en un bien-être sur.

Le 6 décembre 2024.
C.B.

La nuit

Tard dans la nuit je veille encore, avant les songes,
Abandonné au creux des ombres où je me plonge.
Et je ne veux ainsi rester qu’à moi tout seul
Comme devenu le proprio de ce linceul.
Lorsque la nuit m’appelle ainsi, je ne puis rien lui refuser;
Car tout mon temps elle renouvelle, sans s’épuiser.

Le 2 décembre 2024.
C.B.

Folquin et la statue

Depuis combien de temps git-elle là en les bois ?
Nul ne peut le savoir et me le raconter.
Pourtant où la trouver, je vais sans hésiter,
Car elle m’attire à elle de son âme aux abois.
Enterrée sous trois pieds, elle attend que je vienne
Afin de réveiller ce qui me la fait mienne.

Le 28 novembre 2024.
C.B.

Enveloppeuse

Au fond du parc où dort la tombe solitaire, je me vais promener mon âme, comme si elle voyageait à mes côtés. Je la sens séparée de moi, mais en veilleuse, en enveloppeuse qui m’assure une garde de tous les instants, à n’en plus pouvoir me représenter autrement nos rapports. Je ne me vois pas obligé de la siffler pour qu’elle rapplique, tant je suis seul à lui manquer.

Le 27 novembre 2024.
C.B.

Tu avais l’art

Je sais pas si tu y es, mais moi j’y suis au rencard de cette soirée où tout un chacun exprime ses idées; sauf moi avec toi. Tu me manques. Je ne puis plus être seul…. avec toi, sans échanger que nos présences. Tu avais l’art de n’y être que pour moi, et ça ne peut se reproduire.

Le 24 novembre 2024.
C.B.