D’un coin de désespoir ou mon âme se rend
Je me fais un domaine où je suis sur les rangs
Du monde des tristesses de mes contemporains
Qui quoi qu’il se dérobe, j’en connais tout un brin !
Je sais les gisements d’où flambe la misère
Qui fait des abandons de notre âme un désert,
Et suis au rendez-vous de sombres aventures
Où les drames se jouent en plus vrai que nature.
Je vous sais sans ressources, je vous sais sans abri
Contre le flot d’angoisse qui charrie ses débris
Et qui s’accroche à vous pour mieux vous entraîner
Au sein de la débine et des succédanés.
Des paradis perdus arrosés de picole.
Je vous sais en étau entre les deux écoles
Que vous sont la fumette et sa frangine des rues
Adoptées de vos us ainsi que de grands crus.

Le 09.122021. C.B.

Une vengeance bien sentie

Depuis jadis, les ruines accusent le temps, mais aujourd’hui la nature se venge autrement. Elle cartonne avec les cyclones, les tsunamis, les éruptions, les séïsmes. Elle se venge des blessures à elle commises par une engeance sans retenue. Elle tombe à plat comme des claques mortelles lorsque des maisons s’effondrent, voire des balcons. Elle prend sa revanche contre les humains. Elle leur règle leur compte à l’occase d’un drame bien senti. Et ça n’est que le début d’une lente décomposition contre le nombre.

                                                                                                                                                                                      Le 3 mai 2019. C.B.