Que se passe-t-il ? Je trouve ce matin mon verre à vin rempli d’eau plate ! Quelle maladie s’empare de son sang ? Où a-t-il pu choper pareille robe ? S’agit-il d’une transmutation à l’envers ? Où alors je comprends… Comme en le Horla, le narrateur qui clôt son verre avec une feuille et de quoi la maintenir dessus, le retrouve vide à son réveil. Moi, il ressort une variation de ce prodige du liquide. la flotte devient vin ! Et je ne plaisante pas d’un pouce. Que pourrais-je tenter qui puisse vous convaincre que je dis vrai ? J’ai même pas à prouver d’abord. Je m’en vais jardiner, et je garde du pinard au frais pour tout à l’heure à déjeuner. Je dois planter trois rangs de laitue et deux d’oignons. Je travaille, je sue un peu, j’ai soif, et je vais arroser… Autant en profiter pour boire l’eau de mon puits. J’en tire avec une chaîne à godets, et… qu’est-ce qui sort de là… ?
Du rouge. Il sourd du rouge de la terre. Je ramène du vin du ventre de mon jardin. Et bientôt c’est une production sans vignes qui fournit à ma consommation.
Le 29 août 2018. C.B.