J’écris afin de chasser le temps des ruines de ma vie, cette poussière habitée qui se loge au plus reculé des âmes. J’écris pour poser un nouveau regard sur le monde où ma pensée ne soit pas trahie par la parole des autres. J’écris pour témoigner de ma fuite parmi les ombres de ce temps. J’écris pour être un seul, un vrai, et pas l’obligé de relations où il se perd. J’écris des ruines de mon absence qui forment un tout de désolance. Je suis en deuil où que j’aille comme si l’écrit m’y devançait de son ennui et sa tristesse.
Le 26 mars 2017.
C.B.