À Isabelle.
D’où me viennent mes larmes ? D’où que j’aille les puiser je n’en sais la provenance, même en sniffant les vapeurs d’intraveineuse à ma portée. Je crois que mes larmes remontent à la source du chagrin de te perdre. C’est pourtant toi qui veille sur mon modeste somme, toi qui soigne mon âme en visitant mes songes. Toi, la dame aux yeux creux, tu m’offres le repos au couvert de ton ombre. Mais même couché au plume des souffrants, tu me gardes une place ailleurs qu’à l’agonie. Je ne suis pas de ces malades à la traîne des soins, quoi que je ne les juge pas. Je suis habillé de la tristesse du mort soigné par la camarde. Je me situe sous ta gouverne, et je vis de ton charme sur moi répandu.
Le 10 avril 2018. C.B.