Si les lieux comptaient un domestique, il n’était pas le seul en sus de la famille. Je m’en aperçus par la suite. Une ancêtre, ou ce qui me parut être, vaquait entre les murs. Cependant, le plus souvent, elle se tenait immobile assise sur une chaise comme une oubliée que je ne pouvais pas manquer avec son chignon blanc soigneusement fait. Ni mon épouse ni moi nous ne l’avions entendu prononcer un traître mot, et lorsqu’un soir, nous nous trouvâmes seuls en notre chambre, Mathilde me déclara : « -Que penses-tu de cette femme qui se tient à l’écart ?
-Elle m’inspire comme une idée de l’âme vivante où la maison s’incarnerait. Et toi ?
-Oui. Elle me semble être la voix des ruines… «
Le 11 décembre 2013.
C.B.