Le marchand de Terres plates

En centre-ville il tient boutique en profondeur,, entre un libraire et une fleuriste, où il propose parmi des sosies de Kennedy, des lunes éteintes, des univers à la peau retournée, une kyrielle de planètes plates, dont la Terre. Tout est aplati sous son joug. Je suis désolée, mais sous cet aspect le globe terraqué ressemble à une merde plate. Et il en raffole, lui et son public, de cette masse roulée comme de la pâte à tarte. Elle porte tel un matricule son poids, et ainsi modifiée la terre plate est déclinée en plat à se raser, culinaire, baroque et autres présentations. Mais le plus beau de ces Terres plates sont qu’elles ressemblent, je vous l’assure, aux montres molles de Salvador Dali. On les dirait aussi tordues en tous les sens.

Le 2 novembre 2018. C.B.

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