Je la sais à moi seul

Ma muse n’est pas une vierge
Mais se soulève ma verge
A son seul souvenir
Quand je la vois venir.

De mon âme, elle dessine
Les contours en rondeurs
De sa peau douce et fine
Qui m’avive les ardeurs.

Je la sais à moi seul,
Mais au prix du linceul
Où se drapent mes rimes
Dès lors que je m’exprime.

 

Le 29 décembre 2019. C.B.

Les mots se font violence

Je cherche des rimes qui touchent ma muse
De celles qu’on tisse pour pas qu’elles s’usent.
Je traque les vers à son endroit
Et quoi que tordu, je compose droit.

De son ailleurs moi je vous cause
En transformant tout de ma prose
A l’alchimie de ses silences,
Là où les mots se font violence.

Le 4 décembre 2019. C.B.

Hiéronimus ( e )

Entre les rimes elle trouve sa place, comme si elle déployait sa grâce. Son nom arbore des ailes d’oiseau échappé de quand l’époque où les messagers volaient entre les tours des forteresses. Hiéronimus, c’est tout le style d’un blason d’ancienne famille. C’est du rustique, de l’esthétique, du gothique, et tout le chant d’une langue morte par où je vis.

Hiéronimuse, c’est l’endroit où je suis attendu au sein de mes songes; là d’où rayonne ce que je puis envisager entre les mots, là où je donne de mon absence à chaque endroit que j’ai quitté. Car par ce nom épousé de moi je ne vis plus que de la perdre ma muse antique, Héronimuse. Aussi, par précaution, je la caresse d’un oubli.

Le 11 novembre 2019. C.B.